L’étude sur l’état des lieux, l’efficacité économique et l’impact environnemental des monnaies locales et complémentaires réalisée par Vertigo Lab pour l’ADEME est aujourd’hui présentée lors d’un atelier aux Assises Européennes de la transition énergétique à Bordeaux. Cette étude dresse un panorama inédit de la diversité des monnaies complémentaires à vocation environnementale en France.
Trois catégories de monnaies peuvent ainsi être distinguées :
- Les monnaies vertes qui flèchent la consommation vers des acteurs économiques plus respectueux de l’environnement. Les utilisateurs de ces monnaies sont encouragés à effectuer leurs achats au sein d’un réseau de partenaires sélectionnés pour leur engagement en faveur de l’environnement et leur ancrage sur le territoire de la monnaie. Le recours à la monnaie complémentaire peut également permettre aux utilisateurs de soutenir des projets locaux liés à la transition écologique et énergétique. Les monnaies locales aux objectifs environnementaux affichés comme la Sol Violette à Toulouse ou le Stück à Strasbourg appartiennent à cette première catégorie.
- Les monnaies affectées en récompense d’éco-gestes qui ont vocation à encourager les citoyens à adopter un comportement plus respectueux de l’environnement, via notamment l’adoption d’éco-gestes (tri des déchets, mobilité durable, production d’ENR, etc.) Ces comportements sont récompensés à l’aide d’une monnaie complémentaire ou directement avec un bien (ticket de bus par exemple). Les dispositifs Ecosyst’M et Solar Coins, également présentés lors de l’atelier de ce mardi aux Assises, relèvent de cette catégorie.
- Les monnaies d’échanges pour mutualiser les ressources et pour des échanges plus respectueux de l’environnement. Cette catégorie englobe les dispositifs ayant pour objectif de favoriser la mutualisation des ressources, le réemploi et la seconde vie des produits. Le site de troc en ligne MyTroc fait partie de cette troisième catégorie.
Comprendre le fonctionnement de ces monnaies, leur diversité permettra de les utiliser au mieux dans le cadre de la mise en œuvre de la transition écologique. Si les impacts environnementaux et économiques globaux des monnaies complémentaires et environnementales sont encore difficiles à mesurer, des aménités environnementales peuvent être identifiées à l’échelle de chaque projet. Les monnaies complémentaires représentent un potentiel intéressant pour la transition écologique : elles peuvent être un levier pour orienter leurs utilisateurs vers des comportements plus vertueux mais également pour mobiliser des financements à destination de projets liés à la transition.
L’étude de Vertigo Lab détaille ainsi les aménités environnementales propres à ces monnaies et les pistes d’action pour permettre à ces outils d’atteindre une plus grande efficacité environnementale.
Pour consulter l’étude, cliquez ici.